Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, a annoncé le 15 juillet qu’après réunion du jury le 13 juin 2024, l’architecte-urbaniste et fondatrice de l’agence LAQ Claire Schorter est lauréate du Grand Prix de l’urbanisme 2024. Ce prix lui sera remis à la fin de l’année 2024.

Diplômée de l’ENSA Paris-Val-de-Marne (aujourd’hui partie de l’ENSA Paris-Val-de-Seine) en 1998, Claire Schorter intervient avec son agence sur de nombreux grands projets métropolitains dont celui de l’Ile de Nantes et celui de la gare Saint Sauveur à Lille. Elle revendique l’hybridation des formes urbaines et des programmes pour produire un tissu urbain plus diversifié. Elle porte une attention particulière au vivant, qu’elle vient déployer et conforter dans les tissus urbains complexes. 

Le jury présidé par Philippe Mazenc, directeur général de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN), a tenu à célébrer son « ambition d’écologiser la fabrique de la ville » qui « démontr[e] qu’il est possible de proposer des projets plus sobres, plus résilients face au changement climatique, mais aussi plus agréables à vivre. »

A Lille, sur la friche ferroviaire de Saint-Sauveur, Claire Schorter a réussi à mobiliser les citoyens pour faire émerger une nouvelle centralité en s’appuyant sur les usages transitoires mais aussi sur la biodiversité qui a investi le site. A Rungis, elle a travaillé sur la lisière urbaine et l’interface ville-nature d’une plaine maraichère sous forme d’un agro-quartier, préservant ainsi la fertilité des sols et offrant de nouveaux usages aux résidents. Sur l’Ile de Nantes, elle poursuit la réflexion sur les tracés, le parcellaire, la qualité des logements, et sur la manière dont on peut concilier densité, échelle humaine, espaces de nature, et qualité d’usage. Dans d’autres contextes, elle met en avant la possibilité de retrouver des activités dans les centre-bourgs et repenser les entrées de ville, réhabiliter les bâtiments existants en évitant de démolir, préserver les espaces agricoles, réinvestir les grands ensembles.