Espaces Ferroviaires, filiale d’aménagement et de développement immobilier du groupe SNCF, a annoncé lors du Salon de l’Immobilier Bas Carbone[1] le lancement d’un dispositif, « Immeuble de demain », pour évaluer les bénéfices économiques, sociaux et environnementaux de ses nouveaux quartiers.

Avec un patrimoine de 25 000 bâtiments, et des fonciers en centres urbains, SNCF Immobilier présente un vivier d’opportunités pour faire la ville dense. « Notre mission est de transformer les fonciers arides, difficiles et complexes en quartiers post-carbone » déclare Fadia Karam, directrice générale d’Espaces Ferroviaires. Pour atteindre cet objectif, le groupe s’équipe d’un outil – le référentiel « Immeuble de demain » - qui mesurera « la conformité des performances environnementales et sociétales des bâtiments […] en lien avec les quartiers développés ». Une analyse multicritère donc, sur le temps long puisque le « référentiel évoluera régulièrement » : « nous agirons dès la phase de conception, pour sélectionner les axes sur lesquels nous souhaiterions approfondir la réflexion, et nous serons accompagnés par des experts qui ajusteront le dispositif en marchant », poursuit Fadia Karam.

« Immeuble de demain » s’appuie sur les certifications existantes (Breeam, HQE, Biodivercity, Bâtiment Biosourcé, WiredScore, etc.) tout en proposant autre chose. Pour Alexandra de Lamothe, responsable Ile-de-France Bâtiment durable du groupe Soler IDE[2], « les labels ont tendance à être segmentés, et se concentrent par exemple sur la connectivité du bâtiment, la santé ou le carbone. Cette charte est intéressante pour décloisonner ces aspects […] et proposer une vision globale et holistique. »   

Réduction de l’empreinte carbone, confort de l’usager, renaturation des espaces délaissés, sont autant d’éléments qui doivent être pris en compte par ce label, afin de « changer le modèle de la fabrique urbaine », comme l’a rappelé Katayoune Panahi, directrice de SNCF Immobilier, lors d’une conférence au Sibca. Un nouveau modèle qui ne doit pas exclure le neuf d’après Fadia Karam, pour qui « l’acte de construire n’est pas mort ; il faut juste le réfléchir ».


 
[1] Sibca, du 20 au 22 septembre 2023 au Grand Palais Ephémère, Paris
[2] Partenaire du projet, avec l’Institut Français pour la Performance du Bâtiment (IFPEB), le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) et Building & Partners.