Après plus de deux ans d’absence due au coronavirus, le petit déjeuner décideurs-chercheurs de l’Institut Paris Région s’est de nouveau tenu mercredi 16 novembre, sur le thème de la ville low-tech. Nicolas Bauquet, directeur général de l’IPR, a souligné la nécessité d’apporter des réponses sur la question du low-tech et d’acquérir « un discernement dans nos usages, dans nos vies » afin de modifier nos modes de vie. Cristina Lopez, économiste, a notamment démontré comment la ville et la low-tech pourraient être conciliées : le système métropolitain actuel est, selon ses propos, « à bout de souffle », et fragile car porteur de risques invisibles aux yeux des personnes, les limites de consommation et les conditions d’accès aux ressources n’étant pas perçues avec précision. Il faudrait alors lui substituer un système à échelle humaine, non plus centralisé mais démultiplié ; permettant ainsi à la low-tech de se fonder sur quatre piliers : le juste besoin, la sobriété en ressources (« concilier le territoire dans lequel on vit et dont on vit »), une juste échelle et une convivialité (faire la part belle à la créativité humaine et aux savoir-faire par exemple).

Ce changement de système contribuerait à faire du territoire un lieu « à la fois sobre et durable, inclusif, apprenant et coopératif » souligne Odile Soulard, également économiste à l’Institut Paris Région, ajoutant qu’il ne suffit pas d’être low-tech à 100 % mais qu’il est nécessaire de trouver des moyens d’être vertueux dans ses modes de vie. Mélina Longpré, coordinatrice développement durable du groupe Bouygues, considère ainsi que, pour les entreprises,la low-tech doit être « le fil rouge de [leurs] discours. »

Mais en premier lieu, la low-tech doit être accessible et ce sont les actions des associations, comme Low-tech Lab représentée par Quentin Mateus (coordinateur des enquêtes du Low-tech Lab et de l’expérimentation Territoires Low-tech) qui, donnant envie à travers leurs retours d’expériences ou encore leurs tutoriels, contribuent à transformer les modes de vie des habitants.